[governance] Compte rendu sommet Connecter l'Afrique

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Tue Nov 13 09:44:02 EST 2007


*COMPTE RENDU DU SOMMET CONNECT AFRICA DE KIGALI*







Il s'est tenu à Kigali le 29 et 30 Octobre 2007, un sommet des dirigeants
intéressés au développement des  TIC en Afrique. Ce sommet  était organisé
par le Gouvernement de la république du Ruanda, l'Union Internationale des
Télécommunications (UIT), l'Union Africaine, le Groupe de la Banque
Mondiale, l'Alliance Mondiale des Nations Unies pour les TIC au service du
Développement, l'Union Africaine des Télécommunications, la Commission
Economique des Nations Unies pour l'Afrique et le Fonds Mondial de
Solidarité Numérique sous le haut patronage du Président du Rwanda et du
Président du Ghana, Président en exercice de l'Union Africaine.



Le sommet a connu la participation des différentes parties prenantes actives
dans la région, à savoir les pays africains, la Chine, l'Inde, la Banque
Mondiale, la Commission Européenne, le G8, l'OCDE, les pays Arabes, des
grandes compagnies du secteur TIC, le Programme des Nations Unies pour le
Développement et d'autres organisations internationales.



A l'ouverture de ce sommet, on a remarqué la présence des Présidents du
Ruanda, du Ghana, du Sénégal, du Malawi, du Burkina Faso, de Djibuti, du
Président de la Commission de l'Union Africaine, du Président de la Banque
Africaine de Développement, du Représentant du Secrétaire Général des
Nations Unies, du Secrétaire Général de l'UIT.

Certains pas africains étaient représentés par leur Premier Ministre ou des
Ministres en charge des TIC tandis que d'autres se sont fait représenter par
des conseillers des Ministres.

Ce sommet auquel ont participé près de 1000 personnes constitue donc le
point de départ du projet " Connecter l'Afrique " dont la mise en œuvre
apportera beaucoup en termes d'emplois et de réduction de la pauvreté aux
pays bénéficiaires. Le chef de l'Etat djiboutien a, dans le discours qu'il a
prononcé lors du sommet, clairement démontré les progrès effectués par son
pays dans le domaine des télécommunications et dans celui des nouvelles
technologies de l'Information.

Le ministre en charge des télécommunications, M.Ali Abdi Farah, qui avait
participé aux côtés de plusieurs ministres de l'Union Africaine aux réunions
qui ont précédé le sommet des chefs d'Etat a indiqué que cette initiative
était de nature à permettre aux pays africains de renforcer leurs capacités
dans le domaine des TIC. "Comme l'a souligné le chef de l'Etat dans son
discours à Kigali, il s'agit maintenant pour l'Afrique qui n'a pas pu faire
sa révolution agricole et industrielle de faire sa révolution numérique. Le
sommet de Kigali consacré à l'initiative " Connecter l'Afrique " a permis un
engagement fort des dirigeants africains. Je crois que cette initiative sera
une réussite dans la mesure où l'engagement politique existe et où les
bailleurs des fonds, au premier rang desquels la Banque mondiale, se sont
engagés à mobiliser les ressources financières nécessaires pour  la mise en
œuvre de ce projet qui bénéficie comme je l'ai dit de l'appui des bailleurs
et d'organisations telles que l'Union internationale des télécommunications,
a souligné M.Ali Abdi Farah.

Le Sommet " Connecter l'Afrique " s'est en effet achevé par un engagement
des dirigeants à créer un environnement réglementaire favorable et une
promesse du secteur privé d'investir dans le secteur des communications sur
le continent.  Plus de 1 000 personnes, dont six chefs d'État, des chefs
d'entreprise du secteur des technologies de l'information et des
communications (TIC), des responsables de banques régionales de
développement, ont participé à cette réunion dans la capitale rwandaise,
consacrée aux moyens d'améliorer l'infrastructure des TIC en Afrique,
particulièrement la connexion Internet à haut débit.

" Le problème n'est pas technologique, car la technologie est disponible: il
s'agit d'une question de volonté politique pour créer l'environnement
adéquat ", a déclaré Craig Barrett, Président de l'Alliance mondiale des
Nations Unies pour les TIC et Président d'Intel corporation, en déplorant
les coûts de connexion particulièrement élevés en Afrique.  " Les
universités d'Afrique subsahariennes réunies payent 3 millions de dollars
par mois uniquement en coûts de connexion, cet argent pourrait être utilisé
à meilleur escient ailleurs ", a-t-il estimé.

" Le marché africain est ouvert, l'Afrique est à la recherche de
partenariats ", a pour sa part déclaré le Malien Hamadoun Touré, Secrétaire
général de l'Union internationale des télécommunications (UIT), en assurant
que les entreprises étaient prêtes à investir, sachant qu'il y avait de
l'argent à gagner.  À son tour, le Président du Rwanda Paul Kagamé, hôte du
Sommet, a appelé les dirigeants africains à " faire les bons choix
politiques pour que ces technologies deviennent une partie de la solution".

Moshen Khalil, Directeur du Département ICT du Groupe Banque mondiale a
quant à lui souligné les progrès accomplis dans le secteur.  Il a rappelé
que le taux de pénétration du téléphone était passé de 1% à 20% en quelques
années en Afrique et il a souhaité que l'exemple du téléphone mobile soit
reproduit dans d'autres secteurs des TIC.

" Grâce à l'esprit d'entreprise du secteur privé africain, au soutien de la
communauté internationale et à l'engagement des gouvernements du continent,
la connexion universelle en Afrique n'est plus un rêve utopique " a renchéri
Sha Zukang, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales,
qui représentait le Secrétaire général de l'ONU.

Au cours des deux journées du Sommet, la Banque mondiale a annoncé qu'elle
allait doubler son budget pour les infrastructures des TIC en Afrique, en
débloquant 2 milliards de dollars sur les cinq prochaines années.  L'UIT et
Microsoft ont lancé " Virtual View ", une plateforme en ligne pour repérer
et faciliter les projets de développements des TIC sur le continent.
  GSM, association commerciale mondiale représentant plus de 700 opérateurs
de téléphonie mobile, a annoncé un projet d'investissement de plus de 50
milliards de dollars en Afrique subsaharienne au cours des cinq prochaines
années pour offrir une couverture réseau à plus de 90% de la population.  Le
Président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a
annoncé un prêt de 150 millions de dollars pour un câble panafricain -le
système de câble sous-marin d'Afrique de l'Est- qui apporterait une
connexion rapide et bon marché à au moins 23 pays.



Buts et Objectifs



Le Sommet Connect Africa est un partenariat mondial réunissant de multiples
parties prenantes et visant à mobiliser les ressources humaines, techniques
et financières nécessaires pour remédier aux insuffisances flagrantes des
infrastructures des technologies de l'information et de la communication en
afrique.



Cette initiative vise à compléter, accélérer et renforcer les projets et
investissements TIC existants dans le secteur public et privé, en cherchant
à remédier aux principales insuffisances, à mobiliser des ressources et à
renforcer la coordination entre les parties prenantes , au service
d'activités et de priorités nationales et régionales.



Elle vise l'établissement de nouveaux partenariats et s'est articulé sur
l'obtention des résultats concrets avec comme programme des discussions
interactives dans le cadre de tables rondes réunissant de multiples parties
prenantes, des annonces de partenariats, ainsi que la possibilité donnée aux
participants de présenter leurs projets de développement des TIC à des
partenaires et donateurs potentiels.

Ce sommet a également offert une excellente occasion aux leaders des
secteurs public, privé et financier de se rencontrer et de nouer de nouveaux
partenariats pour l'avenir.

Les participants ont eu à examiner les facteurs déterminants pour le succès
du financement et du développement des TIC et ont décidé de collaborer en
vue de :

-          lancer des initiatives visant à élargir l'infrastructure du
réseau dorsal et des réseaux d'accès ;

-          mettre en oeuvre des initiatives qui encouragent l'accès partagé
tels que les télécentres communautaires et les téléphones de village ;

-          améliorer la formation aux TIC  (renforcement des capacités) ;

-          encourager l'élaboration d'applications et de services TIC
adaptés aux conditions locales ;

-          intensifier les efforts destinés à mettre en place un
environnement politique et réglementaire favorable à l'investissement.



Recommandations essentielles



I.                     Infrastructure dorsale et réseaux d'accès :

1.       interconnecter toutes les capitales africaines à l'infrastructure
TIC large bande et renforcer la connectivité avec le reste du monde à
l'horizon 2012 ;

2.       connecter tous les villages africains aux services large bande à
l'horizon 2015 ;

3.       mettre en oeuvre des initiatives qui encouragent l'accès partagé
tels que les télécentres communautaires et les téléphones de village.

4.       assurer la mise en place effective du fonds de service universel là
où il n'est pas opérationnel ;

5.       amener ceux qui l'ont pas encore fait à l'adhérer et utiliser le
Fonds de Solidarité Numérique ;

6.       recourir au partenariat public-privé pour la mise en œuvre des
projets. ;

7.       adopter des politiques réglementaires souples visant à favoriser
l'implantation des opérateurs dans les zones rurales.



II.                    Renforcement des capacités



1.       accorder une priorité élevée au développement des compétences en
quantité et en qualité suffisante, et intégrer pleinement  les TIC dans
l'éducation ;

2.       mettre en place des centres d'excellence dans chaque sous-région de
l'Afrique TIC.



III.                  Services, contenu  et applications



1.       mettre en œuvre des services et applications qui :

·       répondent aux besoins des populations citadines et rurales ;

·       sont économiquement avantageuses pour permettre leur acquisition
surtout par les plus démunis ;

·       permettent d'améliorer la productivité et par conséquent d'augmenter
les revenus ;

·       soient développées en collaboration avec les communautés de base
afin que celles-ci soient en mesure d'en assurer la pérennité.

2.       mettre en oeuvre des services de télé-administration,
téléenseignement, commerce électronique, télésanté, aide à l'agriculture,
etc.

3.       assurer le développement du contenu en langues locales.



IV.                  Cadre politique et réglementaire





1.       procéder à la révision des cadres réglementaires et de régulation
ainsi qu'à l'harmonisation des politiques et réglementations, tant sur le
plan sous-régional que régional ;

2.       assurer le renforcement des capacités pour les régulateurs ;

3.       créer des points d'échange internet nationaux et régionaux ;

4.       libéraliser la téléphonie IP ;

5.       baisser les droits de douane sur les équipements TIC.



Toutes ces recommandations ont été accompagnées des promesses de financement
par la plupart des organismes de financement et d'investissement présents.
C'est ainsi par exemple que le consortium GSM a annoncé des investissements
de 50 milliards de dollars pour les 5 prochaines années, contre 10 milliards
les 5 dernières années, la Banque Mondiale a promis 2 milliards de dollars,




Pour accéder à ces fonds, il a été demandé aux états africains de monter et
présenter des projets bancables.



*Remarque*



-durant tout le déroulement de ce sommet, il a été soigneusement évité
l'implication, la participation et le rôle de la société civile. Personne
même le Secrétaire Général de l'UIT n'a fait mention du rôle joué par la
société civile dans le processus des deux phases et dans la phase Post
Tunis.



*Activités avant le sommet*



La CEA , en collaboration avec ISOC et la Commission de l'Union Africaine, a
organisé une consultation régionale le 28 Octobre 2007 sur la gouvernance de
l'Internet sous forme de table ronde en perspectives du Forum de Rio et qui
s'est articulée sur les points suivants :



*1. Aperçu panoramique du processus de la GI en Afrique dont voici les
thèmes développés* :



Modérateur: Makane Faye, UNECA

Rapporteur: Moustapha Ndiaye (Sénégal)



1ère Communication: Africa and the Internet Governance debate: from Bamako
to Athens, by Mamadou Iam Diallo, Chairperson, Bamako bureau for the World
Summit on the Information Society (WSIS)



2e Communication: Internet Governance Forum (IGF) in Rio: What is in for
Africa? By Mr Dawit Bekele, Coordinator, ISOC Regional Bureau for Africa





3e Communication: Connect Africa: the Integrated Continental Information
Network, by Ms Sophia Bekele, CEO of CBS International (Ethiopia)



*2. Tables Rondes*



*2.1. Acces and Africa*

* *

Président : Mr. Nii Quaynor du Ghana ;

Rapporteur : Mr. Haroun Mahamat BADAOUY du Tchad

Panélistes :

MM. Moustapha M. Diaby de la Commission de l'Union Africaine ;

         David Turahi de l-Ouganda ;

         Lanre Ajayi du Nigeria ;

         Eric Osiakwan de AFRISPA

         Isidoro Pedro da Silva du Rwanda ;

Ms. Fatimetou Mint Mohamed Saleck de la Mauritanie



*2.2. Internet Critical Ressources and Africa*

* *

Modérateur: Mr Ridha Guellouz (Tunisie)

Rapporteur : Mirabelle Djuine (Cameroun)

Panélistes :

-          Raphaël Mmasi (Rwanda)

-          Marc Vincent de Paul Kallyth (Congo)

-          Gbenga Sesan (Nigeria)

-          Clement Dzidonou (Ghana)

-          Shem Ochuodho (Kenya)





*2.3. Internet Security and Africa*

* *

Modérateur: Anne Rachel Inne (ICANN

Rapporteur : Jean Philémon Kissangou (Congo)

Panélistes :

-          Abdou Abass Sarr (Côte d'Ivoire)

-          Issoufou Seynou (Burkina Faso)

-          Brian Longwe (Kenya Information Network Centre)

-          Sophia Bekele, CBS International (Ethiopia)





*2.4. Diversity and Africa *

* *

Modérateur : M. Olivier Nana Nzepa (Cameroun)

Rapporteur: Mlle Esperance Niyonzima (Burundi)



Panelistes : M. Maurice Tadajeu (Cameroun), M. Isaac Kofie Danner (Sierra
Leone), M. Baudoin Schombe (RDC), M. Hezekiel Dlamini (UNESCO)



*2.5. The way forward: On the Road to Rio de Janeiro*

* *

Modérateur: Esam Abulkhirat, Senior ICT Officer, African Union Commission

Rapporteur: Mactar Seck (ECA)

Panélistes (All Session Modérators): Dr Nii Quaynor, Mr Ridha Guellouz, Ms
Anne Rachel Inne, Mr Olivier Nana Nzepa



-- 
SCHOMBE BAUDOUIN
COORDONNATEUR NATIONAL REPRONTIC
COORDONNATEUR SOUS REGIONAL ACSIS/AFRIQUE CENTRALE
MEMBRE FACILITATEUR GAID AFRIQUE
TEL:00243998983491
EMAIL:b.schombe at gmail.com
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